Voilà comment commencent les histoires... c'est toujours la même rengaine, insolente et perturbante, gênante mais exquise par la douceur de ses mots, "
il était une fois". En parlants de maux, les miens me
hantent, me
rongent, m'assomment. Je ne sais plus où mon cœur me mène, et c'est un mauvais jeu que de le laisser me conduire là où il veut. Mon organe vital est encore adolescent, indolent, il n'en fait qu'à sa tête, cela m'ennuie. Je suis perdu dans mes sentiments, me noyant peu à peu dans la marre du désir. Le
désir. Un plaisir arrogant qui vous crève les poumons dès qu'il en a l'occasion grâce aux refus répétés de la personne que l'on croit aimer. Alors
on étouffe. On manque d'air. Où j'en suis ? Moi-même, je ne sais pas, ou plus. J'aime, trop, mais j'aime. Je le sais, j'en suis sûr. Me voilà, le cœur (quel imbécile, celui là !) balloté entre deux femmes totalement différentes. Trop, pour que je les aime autant toutes les deux. Je dois faire un choix. Je n'en ferais pas.
Aucune des deux n'aura quoi que ce soit de moi. C'est la seule solution que j'ai trouvé pour ne pas que les remords me hantent. Je ne suis pas à vendre, ni à donner. Il n'y aura donc aucune jalousie, et aucun regret. Je m'excuse, pardonnez-moi. Je manque de courage, et je manque d'imagination, comment est-ce possible ? Alors je saute le pas. J'ai fais mon choix. Qu'est-ce que je risque ? Ce qui noie un homme, ce n'est pas le plongeon, c'est le fait de rester sous l'eau ! Le bonheur se gagne, mais pas en amour... il se trouve et se perd. Parfois. Je ne veux pas connaître ça. Je
fuis donc mes responsabilités, pensez ce que vous voulez. Quand je vois tous ces couples, dans la rue, et toute ces guerres, ces batailles qui se déroulent en simultané... on se demande si les hommes ne font pas la guerre justement pour pouvoir faire l'amour
librement. Et moi je trompe, je m'arrache à des filles qui ne demandent que moi. Je suis aimé des femmes, moi qui n'est pas vingt ans, et celles que j'aime me fuient. Je suis lassé du corps nacré des autres filles, qui m'aiment sans que je les aime vraiment. Je joue avec le feu ardent des sentiments, comme si cela était une solution pour panser chacun de mes maux. Aimer, c'est avoir son propre soleil ! Je préfère rester dans les ténèbres, plutôt que de souffrir d'avantage. J'attendrais. Je n'ai plus rien à perdre.
Et je ne vendrais pas mon âme au diable. Il ne me reste donc que l'attente, option exécrable et parfois inutile, qui ne mène de temps en temps, à rien, au néant. Je ne chercherais pas.
Que mon père me pardonne. Je ne me marierai pas à vingt ans. Ce serait brûler les étapes, mettre de côté ma jeunesse, et je ne veux pas la perdre, surtout pas.
J'y tiens trop. Je ne suis pas prêt pour être chef, même si les gens m'aiment, je préfère ne pas les décevoir. Ils me répètent sans cesse que la vraie sagesse est de ne pas sembler sage, mais, je ne "
semble" pas. Je ne
suis pas sage. C'est différent. Alors, que dois-je leur dire ? Donner des excuses ? Non, ce n'est pas mon genre. Être
sincère ? Ouais, c'est plus ça, qui me correspond. Je leur dirais que je ne m'en sens pas capable. Que je préfère vivre ma jeunesse avant qu'elle ne se fane. Ils me comprendront.
La chute libre de Jackson,
Fils Mingan. Je n'ai plus l'appui tendre de ma mère. Je n'ai pour la remplacer, que notre mère, la
Terre. Peut-être que demain, une minute changera le cours des choses. Peut-être que celle que j'aime me dira ce que je veux entendre. Peut-être que j'y verrais plus clair... oh, Sunk'manitu ta'nka, esprit du loup...
aide moi.
Jay.
Mar 23 Fév - 16:02 par Ian Johnson